À la recherche d’une terre-dernière, ce « pict-dub poetry », aux sons d’une guitare qui évoque la transe, raconte avec force une identité fracturée, les fantômes de l’esclavage et le fantasme du retour.
Véronique Kanor
Venue la saison dernière avec Solitudes Martinique et Je ne suis pas d’ici, je suis ici, Véronique Kanor, mêle à nouveau sa poésie à la musique et à la vidéo dans une création sur les œuvres d’art pillées pendant la colonisation et la question de leur restitution à leur pays d’origine. Pour cette afrodescendante de la diaspora martiniquaise, dont les ancêtres furent vendus comme esclaves, réduits au statut de biens, d’objets, une autre interrogation surgit : doit-elle « s’auto-restituer » tel un trésor national ? L’artiste « vieille femme » (fanm en créole) nous entraîne dans un voyage enrichi d’archives sonores et visuelles jusqu’à sa terre première, le Bénin. Mais où finir ses jours, où être enterrée, après un si long déracinement ?
Venue la saison dernière avec Solitudes Martinique et Je ne suis pas d’ici, je suis ici, Véronique Kanor, mêle à nouveau sa poésie à la musique et à la vidéo dans une création sur les œuvres d’art pillées pendant la colonisation et la question de leur restitution à leur pays d’origine. Pour cette afrodescendante de la diaspora martiniquaise, dont les ancêtres furent vendus comme esclaves, réduits au statut de biens, d’objets, une autre interrogation surgit : doit-elle « s’auto-restituer » tel un trésor national ? L’artiste « vieille femme » (fanm en créole) nous entraîne dans un voyage enrichi d’archives sonores et visuelles jusqu’à sa terre première, le Bénin. Mais où finir ses jours, où être enterrée, après un si long déracinement ?